Description
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Déconstruits et reconstruits, réassemblés, déformés, boursouflés, tordus, cabossés et tortillés – Anja Michaela KRETZ opère de vraies transformations sur les instruments qui gagnent une sorte de vie nouvelle, animée d’un souffle invisible et puissant. Troublé, le spectateur est poussé à imaginer une musique distante, une réminiscence du passé, mais également le potentiel de sons à découvrir.
Conceptuelles et poétiques, ses sculptures sont dotées d’une existence propre, d’une vraie présence. Spectaculaires, baroques, sophistiquées et exubérantes, certaines font penser à un bestiaire fantastique, d’autres à des personnages, masques ou divinités oubliées. Osons l’écrire, elles s’approchent à ce qu’on pourrait nommer une vraie beauté plastique.
Tandis que plusieurs sculptures évoquent un pur art abstrait de l’arabesque et visualisent ainsi des sons métamorphosés dans la mémoire, le travail de MICHAELA tisse également des liens forts avec l’art d’Eva Hesse et Rebecca Horn. On retrouve chez elle une vraie transversalité permettant des contaminations entre différents mediums où plusieurs sens du spectateur sont engagés: la vue, le toucher et l’ouïe. Ses œuvres, qui se jouent en plusieurs dimensions temporelles, sont une audacieuse tentative de rendre tangible l’invisible, toujours sans faire un seul son. Comme le disait John Cage, il y a de la musique dans toute chose, surtout dans le silence, il faut juste apprendre à écouter…